Chauffard !
Chauffard!
Bien assis au volant de sa voiture,
Il devient un être violent et dur;
Violant la vie des conducteurs peinards,
Il se conduit vraiment en pur barbare.
Chauffard, voilà son joli petit nom,
Jamais en retard et toujours à fond;
La vive allure est chez lui encensée,
Il joue insensé à jouir au danger.
A satiété il fuse sûr de lui,
Fruit d'une société qu'ainsi il fuit;
Le langage fleuri et plein de verve,
Il aime son bruit mais de tout s'énerve!
Et vite son doux faciès s'illumine
Quand autos et motos il élimine;
En Fangio, Ayrton Senna du dimanche,
Ce bel héros passe les lignes blanches!
Il déclenche dés qu'il voit un semblable,
Des courses-poursuites "inter-minables"...
Il ne conçoit jamais à l'évidence,
Qu'on soit effrayés par tant de démence!
Accroc par essence du dérapage,
Il double par aisance en plein virage;
Et ce sont les autres qu'il faut instruire,
Car il est le seul à savoir conduire!
Dur à cuire à bêtise pontifiante,
Il boit et a la descente indécente!
Alcool et picole avant d'être en route,
Ivresse folle qui ôte tout doute...
Coûte que coûte il se colle au derrière,
Enjoint les lents devant à la prière;
Fiers d'effrayer son quota de tacots,
Bel indélicat il file illico!
Preste au niveau du turbo pollueur,
Pas de lueur de Q.I. Supérieur...
Son rôle prendra fin en un point d'orgue:
En taule, handicapé, ou à la morgue...